Extra rapide/Vite vraiment

À la galerie Gaston/Nelson à Villeurbanne, Gilles Mahé ouvre en juin 1983 une exposition itinérante intitulée Extra rapide/Vite vraiment. 170 tirages photographiques sont accrochés, composés à partir d'images associées, recombinées, tirées du stock de l'artiste. Sur le mur d'images, les pièces vendues sont remplacées par leur fantôme en photocopie : le dispositif assure la circulation et la transformation des images. Dans une autre salle est installée la « Galerie pour souris », un labyrinthe aménagé pour une souris blanche dans laquelle sont accrochés des tableaux à l'échelle. Une vidéo retransmet les déambulations et grignotages des œuvres de la souris. L'exposition se poursuit à Paris à la galerie Beaulézard en 1984, puis est reprise dans une exposition organisée à Berne, au Kunstmuseum et à la Kunsthalle. Enfin, elle aboutit à Bordeaux dans la galerie Jean-François Dumont en juin 1987.

Ce sont des collages sauf que le temps pour faire les photos, c'est le temps de l'impression de la photo précédente, c'est-à-dire entre quinze secondes et une minute. J'étais derrière l'objectif et je donnais des ordres au type : réduction, agrandissement, etc. (...)J'aime faire de la mise en page automatique avec un photocopieur, mettre l'image à 180° et voir ce qui sort. Pouvoir être surpris par la machine. Dans la salle d'exposition, on avait mis un photocopieur. Chaque bout valait 1000 francs et quand les gens achetaient, on réalisait 4 photocopies A4 noir et blanc pour remplacer le bout acheté.

Gilles Mahé, entretien avec Jean-Marc Huitorel, 1996

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